Portrait chinois de Marcal
Si j’étais tempérante, je serais un nuage blanc doux et moelleux comme de la ouate. Les oiseaux viendraient se reposer sur moi et me raconteraient leurs secrets que je garderais comme un trésor.
Si j étais intempérante, je serais l’éclair, la foudre, le feu sacré. Pour la puissance. Je serais Zeus, maître de l’Olympe. Mais je ne ferais pas confiance à Prométhée, il serait capable de me voler une étincelle de feu pour en faire don aux êtres humains et j’ai du mal à faire confiance aux êtres humains.
Si j’étais un péché, je serais la gourmandise n’en déplaise aux épicuriens qui considéraient que la gourmandise était un plaisir non nécessaire. Quelle idiotie ! Ils n’ont sûrement pas eu l’occasion de déguster un bon foie gras accompagné d’un Sauternes, ou un magret de canard agrémenté d’un Buzet, pour finir par une forêt noire dont le goût du chocolat serait relevé par du champagne !
Mais je pourrais être aussi l’envie, la jalousie. Vous voulez savoir pourquoi ? Et bien je vais vous le dire ! (Tiens, ça me rappelle quelqu’un ?). Et bien oui, j’aimerais bien avoir les jambes d’Adriana Karembeu, je suis jalouse de ses 120cm de longueur, alors que les miennes ne mesurent à peine que 80cm et encore quand je m’étire ! D ‘ailleurs si j’étais un arbre je serais un bonsaï !
Si j’étais une vertu, je serais la force d’âme, le courage qui me permettrait de braver tous les orages. Ne pas fléchir, ne jamais renoncer. Foncer dans le mur tête baissée.