Clin d'oeil indigeste
Comme nous vous l'annoncions dans notre précédent article, le numéro 2 de la revue Zin'o'script est sorti début juin. Les plus chanceux d'entre vous auront pu s'en procurer un exemplaire dans les services culturels de la Ville de Lattes, où la revue est distribuée gratuitement.
Les autres devront patienter encore quelques jours, le temps que nous mettions la revue en ligne. Ils pourront ainsi découvrir le nouveau thème qui est abordé, et qui servira de fil conducteur aux prochaines publications du blog. Ainsi, Mesdames et Messieurs, fidèles lecteurs, après le péché de Gourmandise, nous traiterons de la vertu de Tempérance !
Ne vous laissez pas effrayer par ce terme en apparence rébarbatif, il n'a rien de compliqué ! La Tempérance n'est ni plus ni moins que la modération ou le sens du raisonnable. Il nous a paru logique de développer ce concept après la Gourmandise. En effet, quoi de plus logique qu'un bon régime après de monstrueux excès de bouche ?
Pour ne pas vous effrayer, nous glisserons néanmoins en douceur dans la Tempérance, à l'image de la chronique de LN que nous postons aujourd'hui, qui est une excellente transition entre péché et vertu. Le texte relate une expérience authentique, vécue par LN avec la philosophie, la lucidité et le sens de l'anecdote qui lui sont propres. À consommer sans modération !
CLIN D'OEIL INDIGESTE
J’avais décidé ferme de me mettre au vert, d’aller vers la tempérance heureuse.
J’en avais fait mon étendard, mon slogan tout en bouclant mes bagages.
Après avoir bien réfléchi, calculé, évalué la meilleure stratégie pour parvenir à me débarrasser de cette gourmandise hivernale, de ce péché infernal, il m’était apparu évident que la solution était ce village perdu dans un coin reculé de Lozère.
Le ciel était grand bleu, les prés vert tendre, partout déjà dansaient les pissenlits jaune or. Que ce chemin de liberté était beau !
Qui dit sevrage, ne veut pas dire jeûne. Je me suis donc arrêtée sur un bord de chemin pour un déjeuner frugal. J’étais en train de terminer ma pomme lorsqu’un paysan arrêta son tracteur près de mon véhicule et tout sourire, qui dévoilait son unique dent, il vint me saluer. Après quelques courtois échanges sur l’air du temps, il sortit de sa besace une belle boîte ronde et colorée.
Je mesurai à ce moment précis combien ce monde était injuste…
Texte et photographie : LN